Il était une fois, en des temps très anciens, un roi souverain d’Uruk-Gart, Enmekar était son nom. Les prêtres devins lui avaient prédit : « Celui que ta fille enfantera, ton royaume te dérobera ». Le roi prit peur et pour éviter cela, il enferma la jeune femme dans une tour et la fit étroitement surveiller. Mais selon la volonté des dieux, que rien ne pouvait changer, elle mit au monde un fils de personne. Les gardiens craignant la colère du roi, jetèrent l’enfant du haut de la tour. Un aigle, voyant cela de ses yeux perçants, pris l’enfant sur son dos avant qu’il ne touche terre, le porta vers une palmeraie et le déposa là doucement. Le jardinier qui découvrit le joli enfant, se prit d’affection pour lui et l’éleva. Il l’appela Guilgamesh. Devenu grand, devenu homme, Guilgamesh arracha à Enmekar, le père de sa mère, son royaume. Ainsi accomplit-il la prédiction. »
(Extrait de l’épopée de Guilgamesh – IIIème millénaire avant J.C.)
On peut constater dans ce texte quelques ressemblances par certains côtés de l’histoire de Moïse et de Jésus, ces deux récits ayant quelque peu été inspirés par cette épopée de Guilgamesh. C.G. Jung avait qualifié « d’archétypes », ces récits mythiques de l’humanité.